lundi 28 mai 2007

Work in progress

Bande annonce Française:

English trailer:

jeudi 10 mai 2007

avec commentaire(s)

Merci pour vos réactions ces derniers temps dans les commentaires du blog, c'est assez intéressant de lire des avis différents de gens qui sont finalement du même côté.

Andy: Tu es un peu la voix de la sagesse on dirait, je demande à voir...Certains (Albert?!) vont trouver ton commentaire naïf, cependant je n'ai rien contre une certaine dose de naïveté, ça allège le coeur, comme un bon morceau de soul music ou de reggae. (attention, ceci n'est pas du tout moqueur: il m'arrive très souvent d'en écouter).

Torless: Je suis d'accord avec ta vision sur certaines choses, en désaccord sur d'autres. Je n'ai jamais cru un seul homme politique, ni hier, ni aujourd'hui. Je n'ai jamais pris de carte, ni adhéré à un parti car celui que je soutiens n'existe pas et n'existera jamais. Je n'ai jamais cru en la gauche "socialiste", un homme politique est un homme politique, après il y a quand même une nuance entre la gauche et la droite. Et je pense que nous allons même tester la différence entre l'ump de chirac et celui de sarkozy. Voter, c'est la politique du moins pire, depuis longtemps, mais je me suis fait à cette idée là, les dés sont pipés d'avance, je ne crois pas en ces gens, ils ne m'intéressent pas, je limite la casse.
Oui, un artiste doit déjà faire son boulot au mieux avant de se lancer dans autre chose, seulement je peux te dire que parfois je me trouve futile et me sens inutile dans toute l'énergie cramée à continuer à être là, à dire ça, à faire ça.
Mais quand j'analyse ce qu'il y a comme autres possibilités, j'en reviens à ce même constat: une larme dans un verre d'eau.
Ceci dit, il n'est pas impossible que je fasse quand même autre chose (ou essayer) mais je n'en ferais pas une tonne pour m'afficher en tant qu'"artiste-engagé-qui-se-mobilise".
Ce que je recherche, c'est l'oubli, de moi-même, du monde qui m'entoure.
J'espère aussi pouvoir provoquer ça chez d'autres.
Une chanson, c'est rien, mais c'est juste dans ce cadre-là que j'ai l'impression de pouvoir aller au fond de ma pensée, d'aller beaucoup plus loin tout simplement.
Par contre, un message comme le tien me fait penser qu'il n'y a pas que des abrutis ici bas, qu'il y a encore quelques neurones en activité, et surtout que je (nous) sommes un minimum compris.
J'essais de tenir ce blog en étant un maximum honnête, et comme dans mes textes, je n'hésite pas à me contredire, à tout déballer.Toujours cette idée d'aller contre ce discours officiel où tout le monde sait ce qu'il fait, sait où il va, maîtrise son image et son propos. Je laisse ça aux trainers, managers ou autres DRH.
Je fait partie d'une génération bloquée, paralysée, qui flippe en regardant derrière et qui flippe aussi en regardant devant, qui a envie de participer mais qui n'es pas dupe.
Jusqu'à quand?
Pour l'instant, j'ai la chance de pouvoir mettre cette frustration en musique.

La question se pose encore...

S'il y a quelque chose de positif dans cette campagne et surtout dans cette victoire, c'est le fait que ça discute, et que j'ai quand même l'impression que pas mal de gens se posent des questions, surtout sur cette question: Qu'est-ce qu'on fait maintenant?
Je vais ici livrer mes impressions personnelles, disons la suite de ma réflexion, toujours non aboutie à l'heure qu'il est.

Il y a un mois, je prétendais sur un coup de sang "imaginer la France d'après" en illustrant le slogan de l'UMP avec des pavés.
Aujourd'hui, je n'en ai toujours pas lancé un seul, malgré les deux trois occasions qui se sont présentées depuis dimanche.
Comme je le disais précédemment, cette nouvelle, bien qu'attendue, m'a assommé, comme elle en a assommé beaucoup d'autres, je présume. Je me suis retrouvé avec ces sentiments contradictoires, qui je pense me constituent:

solution 1: colère; j'y vais et je défonce tout. J'ai des enfants et je ne veux pas vivre dans un état policier ultra-libéral, zone de non droit. Malheureusement, je ne me suis pas retrouvé dans une énergie de groupe qui me le permettait. J'ai un souvenir "d'actions" dans une manifestation d'intermittents du spectacle: invasion de la mairie de Toulouse, débranchement des ordinateurs, puis entrée avec effraction au siège de l'UMP. ça soulage mais quelle frustration quand les CRS déboulent. Et là, j'aurais pris des coups dans la gueule avec de la taule ferme, c'est un truc à devenir terroriste. Mais je crois que malheureusement ces émeutes et surtout la peur que les médias créent avec sont le fond de commerce de Sarkozy (cf Bush), c'est avec ça qu'il est devenu président, c'est avec ça qu'il risque de le rester au delà de ce mandat.

Solution 2: dégoût, voire haine de mes compatriotes. Je prend ma famille et on se casse loin de tout ça. Vous m'écrivez pour me tenir au courant? Je veux bien être compréhensif avec son électorat (heu 53%!), mais pas compatissant: vous l'avez choisi? Allez vous faire foutre: vous êtes assez cons pour croire que "le président des petits chefs" allait donner toute légitimité à tous vos penchants les plus minables, qu'il allait payer les lunettes de vos gosses et que vous pourriez acheter un appartement et une voiture avec l'argent des heures sup' exonérées. Pensée corporatiste, pensée française. Oui, si on vous file un plat de merde en vous disant que c'est de la mousse au chocolat, vous l'avalez et en demandez plus ("mais monsieur, c'est plus cher pour la merde!" "Tant pis, je suis prêt à faire ce sacrifice"). Pendant ce temps Monsieur se ressource sur son yacht en pensant aux ouvriers et à cette petite France dont il vient et qu’il aime et qu’il n’a pas envie de décevoir. Le président des petits chefs, n'oubliez pas qu'au dessus de lui, il y a les grands patrons.

Solution 3: me rapprocher de partis ou de mouvements politiques et prendre la température.
Voir s’il n’y a pas moyen d’agir en tant que militant. Problème: j'ai toujours détesté les manifs, je ne m'y suis jamais reconnu, coincé entre des guitares sèches et des djembés, ambiance saucisson ou étudiants. J'ai toujours eu peur et horreur des leaders, et dans une manif, j'ai l'impression d'être un mouton qui va se jeter dans la flotte. Donc me retrouver fiché dans un parti me fait très peur.
De plus, je trouve le discours "Sarko Facho et ceux qui ont voté pour lui aussi" un peu trop juste et nul, ce n'est pas si simple. La caricature et la démagogie sont partout et je refuse d'utiliser les mêmes armes que mes ennemis. Ceci dit il y a sans doute moyen de trouver des gens qui sont dans un autre questionnement, plus complexe.

Solution 4 : Continuer malgré tout à me consacrer en priorité à ce que j’ai envie de dire à travers la musique. Oui, mais il n’y a pas que la politique dans la vie. Si j’ai envie d’écrire sur autre chose ?

Solution 5 : Une approche plus cool du problème, genre action citoyenne, presque éducative auprès des jeunes générations. C’est sans doute la chose qui a le plus d’avenir et surtout le plus d’intérêt : éduquer les enfants sur l’image, sa dictature, sa manipulation, éveiller la curiosité, le « pense par toi-même et n’aie pas peur d’être unique ». Problème mineur : c’est un peu baba cool ce côté éducateur.

Le seul problème, au dessus de tout ça, c’est qu’il faudrait que j’ai une haute image de l’homme pour me lancer à corps perdu dans un tel truc et que c’est vrai que ces temps-ci, entre les uns et les autres, et aussi mon incapacité à être clair avec moi-même, je me fais beaucoup de soucis.

mercredi 9 mai 2007

Après l'explosion

Et bien maintenant à froid.
Oui, "résister", sans les grands violons, comme le faisait remarquer quelqu'un dans un des commentaires.
Oui, mais comment?
Il y a déjà eu des réactions plutôt violentes mais spontanées.
Résultat?
à part le soulagement sur l'instant, beaucoup de coups dans la gueule et maintenant les premières peines de prison ferme pour les "émeutiers".
J'ai l'impression que certaines personnes du côté des forces de l'ordre et de la justice se sentent déjà pousser des ailes depuis dimanche.
Ce n'est qu'un début.

La nouvelle m'a assommé, même si prévisible.
Depuis ce dimanche, je ne cesse de me poser des questions, j'ai tout envisagé, des sentiments divers et variés m'ont traversé:
envie de fuite, dégoût, haine, pessimisme, abandon etc...
Je continue de réfléchir.
D'abord il y a la musique, ce que je fais depuis longtemps, et c'est une sacrée résistance, même si elle est aussi utile que de pisser dans un violon, ça aussi ça soulage et ça fait moins mal.
Je continue de réfléchir, comment aller un peu plus loin?
La violence je n'y crois pas. Je descendrais quand il y aura un peu plus de monde dans la rue, dans un petit moment, et surtout un peu plus de monde qui a voté pour lui, pour l'instant, je n'y crois pas. ça ne fait que conforter ces 53% qu'ils ont eu raison, je préfère attendre qu'ils commencent à se dire qu'ils ont eu tort. ça risque de mettre un peu de temps, même pas sûr.
Une des premières réformes de ce nouveau gouvernement à venir:
le fameux service minimum, et déjà les syndicats parlent de suppression du droit de grève.
Je vois que Sarkozy fait les choses dans l'ordre, il a raison vu ce qui l'attend.

Je continue de réfléchir, comment aller un peu plus loin?

lundi 7 mai 2007

j'ai raté le debut mais j'entend encore l'hélico

Dépêche AFP----
Environ 2.500 personnes, selon des journalistes, 1.300 selon la préfecture, surtout des jeunes, ont manifesté dimanche soir à Toulouse leur hostilité à Nicolas Sarkozy, après son élection à la présidence de la République, tandis qu'une quinzaine de voitures ont été brûlées dans des quartiers périphériques, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Une trentaine de personnes ont mis le feu à une quinzaine de voitures dans les quartiers de La Reynerie, de Bellefontaine, en périphérie de Toulouse, et dans celui d'Empalot, proche du centre, a indiqué le préfet de la Haute-Garonne André Viau.

Après s'être rassemblés sur la place du Capitole, où quelques manifestants ont escaladé la façade de l'Hôtel de ville pour y décrocher des drapeaux bleu-blanc-rouge, ils se sont rendus devant le siège de l'UMP, tout proche, qu'ils ont caillassé, avant d'être dispersés par les forces de l'ordre à l'aide de gaz lacrymogène.

Les manifestants, que le préfet a qualifié de "militants d'extrême-gauche", circulaient rapidement dans les rues de Toulouse et dressent des barricades, a indiqué M. Viau, ajoutant que plusieurs vitrines de magasins ont été dégradées.

Une barricade dressée avec des poubelles et des matériaux de construction a été enflammée sur l'avenue Alsace-Lorraine, non loin du Capitole.

Sur la place du Capitole, certains manifestants brandissaient des pancartes représentant une tête de mort avec la mention "Nicolas Sarkozy 2007-2012, nous n'y survivrons pas, vous non plus".

Des drapeaux tricolores ont également été brûlés aux cris de "Sarko facho, le peuple aura ta peau!" ou "Résistance !". Une banderole "Non à l'ultra-libéralisme" a été accrochée à la façade du Capitole tandis qu'une autre portait la mention "Sarkozy libéré, notre avenir en danger".

Jean-Luc Moudenc, le maire UMP de Toulouse, a fermement condamné ces incidents. "Il est intolérable que le jour où 85% des électeurs se sont exprimés démocratiquement, des individus refusant l'expression démocratique, s'en prennent aux bâtiments publics pour imposer par la violence ce qu'ils n'ont pas pu obtenir par les urnes", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Plusieurs centaines de personnes ont au contraire fêté dimanche soir la victoire de Nicolas Sarkozy, à l'appel de l'UMP de Haute-Garonne, dans un restaurant du centre de Toulouse.

dimanche 6 mai 2007

sans titre

Ben voilà, on s'y attendait, maintenant on y est.
Quelque chose à rajouter?
Un commentaire à chaud?
Nous sommes contre, nous sommes là.

samedi 5 mai 2007

SMS from Ségolène

Je viens de recevoir un sms de Ségolène, je ne sais pas comment elle a eu mon numéro, sans doute l'ami d'un ami d'un ami.
Je cite:
"Chers amis, forte ferveur populaire, 20 000 personnes à Brest.
Les sondages sont manipulés. Mobilisez-vous.
Je compte sur vous, vous êtes ma force.
Ségolène."

Blague à part (ce n'est pas le moment), je ne sais pas d'où ça sort mais je prie pour que ce soit vrai.
"Ferveur populaire" et "sondages manipulés", ça semble plausible.
Je croise les doigts.

(EDIT: Que ceux qui n'ont pas compris le second degré dans ce message aillent se faire foutre)