Retour sur terre tant attendu après ces semaines sur la route. Nourriture équilibrée, lecture, films, disques, piscine etc...
De quoi faire oublier un mois d'excès en tout genre.
Quelques titres piochés sur le dernier Booba "Ouest Side", quelques autres sur le dernier Sinik "Sang froid", je réécoute aussi des vieux Brigitte Fontaine & Areski (la version Anglaise de "Comme à la radio", que je ne connaissais pas et qui est renversante).
Hier j'ai vu "Wassup Rockerz" de Larry Clark, comme on retrouve un vieil ami, beau film, assez simple, moins trashy que les précédents, réussi. Ce soir j'ai vu "Cocksucker Blues", assez peu ragoutant, un cliché sur pellicule, on atteint le sommet du ridicule quand Keith Richards jette une tv par la fenêtre de son hôtel, geste inutile (naissance d'un mythe?), avant de remonter dans le jet privé des Stones où des groupies se font sauter par des roadies, à moins que ce ne soit avant. J'ai préféré "Please Kill me", bouquin sorti chez Allia, succession d'itws des "acteurs" du Punk (du Velvet au Ramones, en passant par les Stooges et Patti Smith). On y apprend que les Stooges sont vraiment le (seul) grand groupe de Rock, que Patti Smith était une arriviste, que Richard Hell était aussi un peu poseur, etc... Mais pas que ça.
"The filth and the Fury", film sur les Sex Pistols, que j'ai revu, est aussi loin devant "Cocksucker Blues", il y a un certain recul, surtout dans les commentaires de John Lydon, le mouvement Punk UK porté aux nues mais aussi démonté (Mc Laren, une caricature de manager). Les images de "No Fun" par les Pistols, dernier titre de leur dernier concert, sont tuantes, Johnny "Rotten" Lydon est glaçant. Il s'arrète de chanter à la fin du morceau, la musique s'embrouille puis stoppe. Il hurle : "Vous n'avez jamais eu l'impression de vous être fait arnaquer?" Fin des Pistols. C'est exactement ce que Mick Jagger n'a pas dit à la fin de "Cocksucker Blues", c'est sans doute pour ça que c'est un mauvais film.
Je vais retourner à ma lecture de "Millenium people" de Ballard, ça me semble plus proche de mon époque.
Décidemment, on ne sort pas de la caricature et du cliché, je dirais même qu'on s'y enfonce et qu'on en redemande.
mercredi 12 avril 2006
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